lundi 10 octobre 2011

La femme, c’est comme un Gremlin…

Pub pour les cidres Stassen dans le supplément Victoire de ce weekend. La bière, c’est pas pour les bonnes femmes, compris. Après tout, seuls les hommes savent pourquoi.





Quel ne fut pas mon étonnement en tombant sur cette pub dans le Victoire. Mettons-nous dans la tête des publicitaires cinq minutes pour reconstituer la création de cette merveille.

Donc madame fait quoi ? Du shop-ping. Comme toutes celles de son espèce, la femme, dès qu’elle dépasse l’âge de 10 ans, aime faire du shopping. C’est même son activité favorite. Se payer des fringues, des chaussures et même des sacs parfois. Et oui. Il faut la voir pendant la période de soldes. La femme devient hystérique pendant la période des soldes. Justement, ça tombe bien, au Maasmechelen Village, c’est comme des vraies soldes mais en mieux. C’est des soldes toute l’année. Et ça, la femme ne peut pas y résister.

Mais parfois, au Maasmechelen Village, madame a soif. Ben oui, courir entre les rayons comme une poule a qui on vient de couper la tête, ca donne envie de boire un truc frais de temps en temps. Mais attention hein, la femme ne peut pas boire de bière. Non non non. C'est interdit. Comme les fameux Gremlins, tout mignon en temps normal mais qui deviennent de vilaines bébêtes trèès méchantes si on les nourrit après minuit, la femme ne peut pas boire de bière. Mélanger femme et bière, cela peut être dangereux. Il se produit une réaction chimique bizarre qui fait que la bière endort madame. Terrible ça, quand elle veut continuer à courir dans les rayons comme une poule à qui on vient de couper la tête. Faut la comprendre, entre les trois gosses, le chien, la cuisine et le ménage, madame, il faut la doper de temps en temps. Dopons-la au cidre. De cette manière, elle arrivera même à fatiguer son mari, un homme, vous vous rendez compte. C’est sûr, je penserai au cidre en période d’examen.

Attention encore, madame ne boit pas du cidre à la pomme comme tout monde. Au même titre que la Kriek, la Hoegaarden rosée, ou encore la fameuse Karla (au nom presque prédestiné), la femme a besoin d’un cidre de femme. Essayez un peu en tant qu’homme de commander une Hoegaarden rosée devant d’autres hommes. J’ai déjà eu la chance d’assister à cela, et ce n’est pas triste. Bref, la femme boit du cidre rosé. C’est comme du simple cidre à la pomme mais en mieux. C’est rose. Ou rouge. Et le rose, les femmes aiment. Bien entendu.

Voilà comment essayer de faire vendre un truc complètement inutile. Quel talent.

Quelques questions encore : pourquoi est-ce que la femme de la publicité est blonde, tient sa tête sur le côté comme une demeurée et se tient le bras comme s’il allait se détacher de son corps, dans une attitude presque enfantine (ou demeurée, au choix) avec ce sourire tellement forcé qu’on se demande d’où elle le sort celui-là.

Serveuuuur, une 33 s’il-vous-plait ? Santé.

mardi 4 octobre 2011

Des pubs innovantes...mais pas en bien

La nouvelle campagne de publicité pour la chaine de magasins INNO est sur tous les abribus. Une campagne qui ressemble un peu à celle auxquelles ils nous avaient habitués. Mais en pire. Analyse.







Les publicités Inno. Certains adorent. D’autres détestent. A moi, elles me font peur.



Sérieusement. Des femmes qui font sortir des feuilles et des fleurs ( ?) de leur corps « décousus » ? Des femmes aux corps colonisés par des fleurs qui leur poussent dessus. Des femmes qui finissent par ressembler à un bouchon de champagne. Des femmes nues, hyper photoshopées, au regard toujours connivent et à la bouche entrouverte ?




























On est d’accord, on va à l’INNO pour s’habiller (entre autre) non ? Pourquoi alors montrer des femmes presque sans vêtements ? Serait-ce parce que les vêtements de l’INNO sont de si mauvaise qualité, ou si moches, qu’on préfère se balader sans ? Pourquoi aussi ne montrer que des femmes ? J’ai déjà vu des hommes dans un INNO, pas vous ? Ils vendent même des vêtements pour hommes, et oui. Chose que la publicité ne dit même pas.


L’agence de publicité qui s’en occupe Euro RSCG entend promouvoir l’esthétisme et « pousser la beauté des visuels jusqu’à leur paroxysme ». Jusqu’à ce qu’ils fassent peur ?


Ces publicités sont-elles esthétiques ? La question est posée. Est-ce qu’au nom de l’esthétisme, on peut « lisser » un corps de cette manière ? En faire un mannequin de cire ? Une espèce de robot avec pas un poil de cellulite (ni de poils tout court d’ailleurs), des fesses et des seins retouchés pour les rendre « parfaits », reflétant toujours une même vision du corps féminins.



C’est important parce qu’il en va de ce qu’on nous habitue à voir. Il en va de ce qui devient une référence en termes de beauté féminine.









Est-ce ça la beauté ? Ces femmes sont-elles belles ? Si vous voyez une femme avec des fleurs qui lui sortent du dos, vous retournerez-vous sur elle parce que c’est beau ?

Depuis le début de l’humanité, on n’a jamais autant menti en représentant la femme que durant le XXème/ XXIème. Regardons un peu, avec des exemples non exhaustifs, comment on représentait les femmes avant :

Chez Ingres :



@http://topartprint.com











@http://mosaique.levillage.org








Chez Delvaux :



@http://elisandre-librairie-oeuvre-au-noir.blogspot.com/



Chez Rubens :









@http://www.marketing-professionnel.fr








@http://www.filmsfix.com/




Ah non, mince, pas celle-là.







Des femmes, parfois fortes, parfois poilues, parfois jaune, mais des femmes réelles, avec des imperfections. Sont-elles moins belles ? Même si leur corps étaient aussi idéalisés, puisque peints, ils représentaient une classe sociale, pas ce qu'une femme devrait être, pour être une femme. Il fallait être ronde pour montrer qu'on est riche. Il ne fallait pas être mince pour montrer qu'on est une femme. D'ailleurs, des femmes minces étaient représentées aussi. Aujourd'hui, il faut y aller pour trouver des femmes rondes représentées dans nos médias.

Ces derniers temps, leurs campagnes sont devenue encore plus « extrêmes », montrant des femmes, encore plus photoshopées (apparemment, c’est possible ), dans un monde qui ressemble à celui des jeux vidéo. Même le monde extérieur est photoshopé maintenant. On évolue. Des femmes en plastique dans un monde en plastique. Oui, ça fait peur.






D'autant plus que ces images sont de plus en plus présentes dans nos vies et servent à nous faire consommer.



En attendant, sur Facebook, on fait la promo de certains jeux avec un argument plutôt étrange. Les Hommes aiment ça. Les Hommes. A la différence des femmes ? C’est un argument pour un bon jeu ça ? Ca promet du combat, des seins et de l’alcool ? Ou alors il s’agit des « Hommes » pris pour l’humanité ? Et cela voudrait dire qu’il y a autre chose que des Hommes sur Facebook. Je file. Je dois aller mieux protéger mon profil.

lundi 3 octobre 2011

C'est beau l'originalité

J'en avais parlé ici, mais il semble que la publicité pour les lits faits mains Magnitude ( non, ça ne s'invente pas) a fait des émules.











C'était déjà une mauvaise pub. Voilà que cela fait un clip encore plus mauvais :


















Bon allez, chouette, ils lui cachent les seins.






Comme quoi, faire des lits à la mains, cela mène à tout.






samedi 1 octobre 2011

Réponse à la réponse de la réponse de la réponse à Amaury Watremez

Le premier épisode avait lieu ici.

Voici le deuxième.

Sur Mes Terres Saintes (ça ne s'invente pas) :

"Réponse à la réponse d'une adepte du "Gender"

Sur Agoravox, et sur ce blog, je me suis permis il y a quelques temps ce texte caricatural, clairement, faisant dans la dérision et l'umour glacé et sophistiqué comme à mon habitude, voir à ce lien l'objet du délit.

Sur Agoravox, j'ai déjà quelques eu quelques réactions courroucées d'adeptes de la théorie du genre, féministes me reprochant d'avoir écrit un article qu'elles perçoivent comme une caricature, il faut le leur reconnaître, qui prenne le risque d'être compris au premier degré par les mâles alpha, qui sont à les lire légions, et beaucoup moins intelligents qu'elles, missionnaires de leur cause, dogmatiques et qui sont comme tous les adeptes d'une idéologie, d'une théorie globalisante, ou comme ces croyants qui confondent leur foi avec une idéologie, des pénibles qui n'acceptent pas que l'on tourne en dérision leurs certitudes, et qui se se font TOUS remarquer par leur absence totale d'humour.

Sur son blog, qui traite d'"alter-actu féministe", attention, on n'est pas là pour rigoler, c'est du sérieux, une jeune personne s'est fendue de tout un article pour me répondre.


Bien sûr, elle, cette demoiselle, (oups, pardon, on n'a plus le droit) s'est bien gardée de me faire part de cette réponse à mon texte, les bonnes habitudes chez tous les adeptes des théories globalisantes ne se perdent pas, on est très modeste, très humble quand on dénonce quelqu'un que l'on soupçonne des pires turpitudes. Curieusement, elle illustre son propos d'une photo montrant un homme peu viril, m'assimilant donc à ce genre d'individus, ce qui revient donc à utiliser pour se défendre la même réthoirique que les mâles alphas matchos et atrocement phallocrates.

En parcourant son blog, j'ai lu principalement l'article sur le "Slut Walk" auquel elle participait, j'ai perçu deux ou trois contradictions évidentes : on se demande déjà pourquoi n'avoir pas intitulé cette manif la marche des salopes ? Par peur de dire un gros mot et de se faire gronder ? Et d'autre part, les jeunes filles soit-disant habillées en "sluts" avaient l'air bien sages, de gentilles filles travaillées par leur révolte post-pubertaire contre l'"imago" de Papa..."




















Réponse :











@http://spectrumculture.com/










J’ai beaucoup hésité avant d’écrire cet article, vous comprenez, je risque de me faire gronder. Mais comme je n’ai pas peur de ceux qui se posent en figures paternalistes omniscientes, j’ai finalement pris mon clavier à deux mains.

Très cher Amaury, pendant tout votre article, vous m’appelez « demoiselle » ou encore « jeune personne ».En m’infantilisant de la sorte, vous faites exactement ce que vous me reprochez de faire. Vous montrer que vous avez raison, et que je ne peux qu’avoir tort, moi jeune personne. Il faut vivre avec son temps, ce n’est pas parce que quelqu’un est jeune qu’il ne peut pas s’exprimer. C’est sûr, c’était mieux avant, quand les filles étaient soit nonnes, soit mariées à 16 ans. Pas le temps de trop réfléchir dans ces conditions.

Je ne pense pas « avoir raison », je ne me crois pas « plus intelligente ». Vous avez le droit d’écrire un article, j’ai le droit de vous répondre. Où est-ce que vous voyez dans mon article que je pense avoir raison ? Qu’aucune autre opinion n’est bonne. Au contraire, je suis la première à aimer et à créer le débat, quand les arguments en valent la peine. Si je ne vous ai pas prévenu, c’est d’ailleurs pour vous laisser la surprise. Je suis plutôt chouette comme fille, non ? Pas question de dogme ici.

Je ne voudrais pas laisser penser que je me crois plus intelligente, mais ce n’est pas pour supprimer le terme « demoiselle » que combattent certain(e)s féministes mais bien pour la suppression du terme « mademoiselle ». Ce n’est pas la même chose. Mademoiselle s’oppose à Madame dans l’administration, pour différencier les femmes mariées des célibataires. Le « demoiselle » ne s’utilise que dans la bouche de quelques nostalgiques du Moyen Age, ou dans celle des dragueurs lourds.


Peut-être ne parlez-vous pas anglais (il faudrait d’abord améliorer votre orthographe française avant ) mais SLUT est précisément un gros mot. Je n’ai pas utilisé le terme « Marche des Salopes » pour des questions de référencement sur Internet si vous voulez tout savoir. Cette manifestation étant un événement international, des gens peuvent chercher des informations sur la Marche des Salopes depuis le Québec par exemple. Oui, je l’avoue, de temps en temps, j’écris pour être lue. Pardon papa. Sachez cependant que les organisateurs, que j’ai rencontrés, parlent eux-mêmes de Slut Walk. Etes-vous aussi un amoureux de cette langue française que vous écorchez si bien ?

Lors de la Marche des Salopes (ouuh un gros mot), on manifeste pour s’habiller comme on le souhaite, en salope ou pas. Vous nous reprochez de ne pas avoir été assez provocantes, de ne pas nous être « vraiment » habillées en salopes. On peut savoir sur quel critère vous vous fondez pour décréter « celle-là est assez habillée en salope, mais celle-là non ». D’autant que j’explique dans cet article, que vous prétendez avoir lu, que j’ai reçu des remarques et ai vu des regards méprisants habillée comme je l’étais. Je devais donc être vraiment assez salope pour certain(e)s. Si vous voulez mater de la chair fraiche, il y a suffisamment de sites pour ça, laisser mon blog tranquille (loin de moi l'idée de vous assimiler à un mâle alpha).

Ce qui vous a le plus blessé dans votre orgueil, ça se sent, c’est la photo que j’ai choisie pour illustrer vos propos. Pour illustrer vos propos. La précision est importante. Je ne vous assimile pas à cette image d’ « homme peu viril », c’est vous qui le dites. On a bien compris que vous n’êtes pas « un nouveau mâle ». J’illustre avec une photo caricaturale ce que vous dites sur ces « nouveaux mâles », qui aident leur femmes et sont donc « peu virils ». Je m’inquiéterais pour votre virilité si une simple photo, caricaturale, sur mon blog la met à mal (ou "à mâle").

C’est sûr, je n’ai pas d’ « umour » moi. Je préfère utilise de l’ « humour ». Voilà peut-être pourquoi on ne s’entend pas. True Story.





@http://ageheureux.centerblog.net/